Saut en parachute tandem : guide technique complet 2025
Le saut en parachute de haut niveau : analyse technique du saut en tandem
Le parachutisme n’est pas qu’un simple loisir. C’est une discipline aérienne qui demande une vraie rigueur technique, une bonne condition physique et une grande maîtrise. Aujourd’hui, plus de 3 millions de sauts sont réalisés chaque année dans le monde. Depuis les années 1960, cette pratique s’est professionnalisée grâce aux progrès du matériel, à l’amélioration des procédures de sécurité et à la mise en place de standards internationaux. Le parachutisme est devenu une activité à la fois accessible et très encadrée, où la technologie et l’expérience humaine se rejoignent.
Le saut en tandem : une immersion technique accessible
Le saut en tandem est souvent la première expérience de parachutisme pour la plupart des gens. Il repose sur un système à deux places : le passager est solidement attaché à un instructeur grâce à un harnais spécialement conçu. Ce montage répond à des règles précises en matière d’aérodynamique et de sécurité pour garantir une expérience à la fois intense et sûre.
L’équipement tandem est beaucoup plus grand que celui d’un parachutiste solo. La voile principale fait entre 330 et 365 pieds carrés (environ 31 à 34 m²), une taille bien supérieure à celle utilisée pour un saut individuel. Cela permet de maintenir une charge alaire adaptée (entre 0,9 et 1,1 livre par pied carré), essentielle pour un vol stable malgré le poids combiné des deux personnes. Le matériel comprend aussi une RSL, qui ouvre automatiquement le parachute de secours si le principal est largué, ainsi qu’un déclencheur automatique comme le CYPRES ou le Vigil.
Pour pratiquer le saut en tandem, l’instructeur est tenu de répondre à des critères stricts qui témoignent de l’exigence de la discipline. Il doit justifier d’un minimum de 500 sauts en solo et détenir une certification spécifique de tandem rating. Le ratio de poids combiné entre l’instructeur et le passager ne saurait dépasser 220 à 240 kilogrammes selon les fabricants, une limite établie pour préserver l’intégrité structurelle de l’équipement et garantir des performances de vol optimales.
Le déroulement technique d’un saut
La préparation au sol et l’ascension
Avant le saut, une séance de préparation de 30 à 45 minutes est prévue. L’instructeur explique les positions à adopter, les gestes à connaître et les règles de sécurité. Le harnais du passager, qui comporte cinq points d’attache, est vérifié avec soin.
La montée en avion dure entre 15 et 25 minutes, jusqu’à une altitude de 3 000 à 4 200 mètres. Cette hauteur permet une belle durée de chute libre tout en gardant une bonne marge de sécurité pour l’ouverture du parachute.
La séquence de chute libre
Le moment de la sortie est clé. Le duo se met en position dite “banane” : le corps arqué vers l’arrière pour stabiliser la descente en quelques secondes.
En chute libre, la vitesse atteint environ 200 km/h. C’est la vitesse terminale, celle où la résistance de l’air équilibre la gravité. Selon l’altitude de départ, cette phase dure entre 40 et 60 secondes.
La position du corps joue un rôle essentiel : dos bien arqué, bras écartés à 90°, jambes à la largeur du bassin et tête relevée pour garder un axe stable.
Le vol sous voile et l’atterrissage
Le parachute principal s’ouvre entre 1 500 et 1 800 mètres. L’ouverture se fait en plusieurs étapes : extraction du sac, gonflage des cellules puis mise en tension complète. La décélération est brutale mais rapide, en trois à cinq secondes.
Une fois la voile ouverte, le pilotage se fait grâce à deux poignées de frein. La vitesse horizontale est d’environ 40 km/h et la descente verticale à 4 ou 5 m/s. Le vol dure entre 5 et 7 minutes, le temps d’admirer la vue.
Pour l’atterrissage, l’instructeur prépare la trajectoire en fonction du vent et effectue un “flare” (freinage progressif) à quelques mètres du sol pour un contact doux à environ 5 à 10 km/h.
Les dispositifs de sécurité et la réglementation
La sécurité repose sur la redondance : plusieurs systèmes sont prévus en cas de problème. Les déclencheurs automatiques (AAD) comme le CYPRES 2 Tandem mesurent en permanence l’altitude et la vitesse de descente. Si le système détecte une descente trop rapide sous 120 mètres, il ouvre le parachute de secours automatiquement.
Selon les statistiques de l’USPA (2023), le taux de mortalité en parachutisme est de 0,002 décès pour 1 000 sauts, toutes disciplines confondues. En tandem, il tombe à 0,0004, ce qui en fait l’un des sports aériens les plus sûrs.
Pour devenir instructeur tandem, il faut non seulement avoir 500 sauts à son actif, mais aussi suivre une formation de 40 heures portant sur la sécurité, la météo, la pédagogie et la réglementation. Un recyclage annuel et au moins 100 sauts par an sont requis pour garder la qualification.
Une discipline d’excellence au service de l’émotion
Le saut en tandem est une expérience unique qui allie technologie, maîtrise et émotion. Grâce à des décennies d’évolution, le parachutisme moderne offre un excellent niveau de sécurité et de performance. La rigueur des instructeurs et la fiabilité du matériel permettent à chacun de goûter aux sensations du ciel en toute confiance. C’est une discipline à la fois technique et passionnante, où la précision rencontre la liberté.
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